La constitution par les pays africains d’une masse critique de femmes présentes dans le domaine des sciences et des technologies est le plaidoyer en faveur duquel s’est ouverte jeudi à Dakar la 2e édition du Forum mondial des femmes dans la recherche scientifique, a constaté l’APS.
‘’Cet événement de grande envergure scientifique vise à promouvoir l’implication des femmes dans la recherche et la formation de qualité en Afrique, en plus d’être une opportunité pour briser les barrières et renforcer l’engagement et la mise en réseau’’, a expliqué le professeur Ndèye Coumba Kane Touré, conseillère technique au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Intervenant à l’ouverture de la manifestation, elle a rappelé qu’aucune nation ‘’ne saurait atteindre son développement durable sans un système éducatif et de recherche scientifique adossé à des valeurs humaines ».
‘’Bien qu’il existe des signes encourageants, les femmes sont encore sous représentées dans les sciences aussi bien dans la recherche fondamentale qu’au niveau décisionnel dans les universités », a-t-elle souligné.
Elle a ainsi fait remarquer que 29 % seulement des chercheurs sont des femmes, tandis que la junte féminine représente jusque-là 3% des Nobels scientifiques et 11 % des hautes responsabilités universitaires.
‘’Ces statistiques se retrouvent dans le contexte de notre pays où seules 10% des chercheurs sont des femmes, a relevé Ndèye Coumba Kane Touré.
‘’Devant ce constat, l’Afrique doit s’engager résolument dans l’éducation et la formation des jeunes surtout des filles dans les compétences en sciences et technologies pour assurer sa réelle émergence, a assuré Pr Touré.
Au Sénégal, a-t-elle ajouté, plusieurs initiatives ont été prises pour fournir aux femmes et aux filles des modèles de référence et des mentors pour les accompagner et les soutenir dans leurs choix ».
« La science étant l’une des clés de la connaissance, les femmes pour accéder à la connaissance et parvenir à l’égalité doivent avoir accès à la science », a-t-elle plaidé.
La solution du défi actuel et futur du développement durable va dépendre de la mobilisation de toutes les ressources humaines dans le domaine de la science, dont les femmes, a déclaré la vice-présidente de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANTS), Yaye Kéne Gassama.
« La science ne peut pas se priver du potentiel de plus de la moitié de la population », a-t-elle souligné.
Pour le professeur en sciences, l’égalité des genres doit être comme un moyen déterminant pour favoriser l’excellence scientifique et technologique.
« Catalyser les nouvelles connexions et renforcer le réseau d’acteurs et défenseurs pour augmenter le nombre et améliorer les expériences des femmes dans les sciences », est le thème du forum qui prend fin vendredi.
Cette rencontre offrira une plateforme de discussion et de plaidoyer à plus de 200 participants comprenant des dirigeants d’institutions de recherche, des bailleurs de fonds pour la recherche, des femmes scientifiques et d’autres parties prenantes.
Les tendances et stratégies d’augmentation du nombre de femmes et de leurs expériences dans le domaine scientifique seront au menu des débats.
ADL/ASB/AKS
APS
OUVERTURE À DAKAR DU 2E FORUM MONDIAL SUR LES FEMMES DANS LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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